[Detective Conan] Okaeri (chapitre 1)
Mangas: Detective Conan
6 Chapitres (5 + 1 épilogue)
Pairing: HeijixKazuha
Disclaimer: les personnages appartiennent à leur auteur respectifs.
Okaeri:
Chapitre 1
Les rayons du soleil se
faufilaient doucement entre les rainures des volets. Une douce lumière pénétra
dans la chambre, où dormait un homme. Au contact de cette lumière sur son
visage, il grimaça et se tourna de l’autre côté du futon, essayant d’échapper à
ce faisceau de lumière aveuglant. Mais comme pour le rappeler à l’ordre, son
réveil sonna, avec le son de la radio matinale. L’homme envoya son oreiller
dans le réveil, ce qui n’arrêta en aucun cas les voix railleuses des
commentateurs radios, complimentant le temps radieux et la douce chaleur
matinale. A contre cœur, l’homme se passa la main dans ses cheveux noirs en
batailles, et se leva. Il tituba un peu, faute de n’avoir pas assez dormi. A
peine réveillé, il ouvrit la porte de sa chambre, et se retrouva alors dans son
bureau, croulant sous la paperasse : entre le courrier, les factures impayés,
et les journaux ressassant les nouvelles enquêtes policières, il était assez
difficile au jeune détective de marcher au milieu de ce désordre. Torse nu,
encore en pyjama, il se dirigea vers la cuisine, écrasant malencontreusement
tous ces papiers froissés. Voilà neuf ans qu’Heiji était sortit du lycée. Il
avait peu après quitté ses parents, Heizo et Shizuka Hattori et s’était
installé dans un appartement en centre ville, afin d’ouvrir sa propre agence de
détective. Les demandes s’étaient mises à pleuvoir : Heiji avait une très bonne
réputation en tant que détective lycéen, beaucoup de personnes venaient lui
proposer des affaires, quelques une plus intéressantes que d’autre. Il avait
l’argent, le prestige, un boulot qui le passionnait… Que demander de plus ?
Peut-être ce qu’il a déjà perdu…
Heiji prit une soupe miso, puis s’assit devant son bureau tout en mangeant,
tentant tant bien que mal de faire le tri dans tout son courrier. Tout d’abord
il avait une lettre d’un inconnu lui demandant de suivre sa femme afin de
vérifier qu’elle n’avait pas d’amant. Heiji soupira. Des demandes comme
celles-ci, il en recevait des tas par jour, que ça soit par lettre que par
téléphone. Bizarrement, il avait le plus souvent affaire à des affaires
d’adultères qu’a des affaires de vol ou de meurtre. Dans un sens, tant mieux,
mais ça l’ennuyait tellement de suivre tous ces gens qu’il ne connaissait pas,
pour au final briser le cœur de leur conjoint en leur annonçant que oui, leur
moitié avait une aventure. Ce métier n’était vraiment pas de tout repos.
Ensuite, il avait reçu une carte postale de Shinichi et Ran, lors de leurs
vacances aux Etats-Unis. Ahlala… Voilà neuf ans que son ami avait réussi à
retrouver sa taille normale et à démasquer les hommes en noirs, bien que
Vermouth et Gin était encore en liberté dieu sait où. Shinichi mettait tout en
œuvre pour les retrouver, aidé par son vieil ami du Kansai, mais ils se sont évaporés
dans la nature, et la seule crainte des deux garçons était qu’ils
réapparaissent pour se venger… Ensuite, il trouva des impôts, des lettres de
clients… la routine ! Une lettre attira néanmoins son attention. L’enveloppe
était blanche nacrée, propre et bizarrement pas oblitérée. Ce détail retint
l’attention d’Heiji. On lui avait donc posté la lettre directement dans sa
boîte aux lettres, mais pourquoi ne pas lui avoir remise en main propre dans ce
cas là ? Il porta son attention sur l’adresse, rédigée d’une écriture qui lui
était vaguement familière. Intrigué, il posa sa soupe miso sur une pile de
lettre, et ouvrit la lettre. Il retint un cri d’étonnement quant à son contenu.
Il ressentit aussitôt un élan de tristesse et de mélancolie. Ses yeux exprimaient
la nostalgie et la souffrance, sa bouche s’était aussitôt ouverte, mais aucun
son n’en sortit. Il lut et relut les mots alignés, les phrases formées. Il
refusait d’y croire, et se prit la tête dans ses mains.
Citation: |
« Rei Nayasu et Kazuha Toyama |
La suite était un blabla inintéressant. Heiji restait focaliser sur ces mots :
Kazuha, Mariage.
« _Kazuha… »
Il balança la lettre, ainsi que les autres courriers sur le bureau, et
s’écroula dessus, la tête dans ses bras. Il avait reçu dix camions en pleine
figure, cette lettre lui fit l’effet d’une catastrophe naturelle… En pire.
Voilà dix ans qu’il n’avait plus vu Kazuha… Elle avait déménagé sans lui en
avoir parlé. Ou peut-être était-ce lui qui avait refusé de l’écouter. Quoi
qu’il en soit, voilà dix ans qu’il n’avait plus eu de nouvelles de son amie
d’enfance. Un manque s’installa rapidement, cette fille qui pimentait son
quotidien n’était plus à ses côtés pour leurs éternelles disputes. Il s’était
retrouvé abandonné et son cœur était rongé par la solitude. Ses parents avaient
refusés qu’ils reprennent contact, il n’avait jamais vraiment compris pourquoi.
Il était persuadé qu’elle refusait de le voir et de lui reparler. Et c’est à ce
moment là, qu’il réalisa concrètement à quel point Kazuha était importante pour
lui. A quel point il avait besoin de sa présence à ses côtés, à quel point son
sourire pouvait le rendre heureux. A quel point elle était son essence de vie.
Les premiers mois qui suivirent son déménagement, il avait cherché en vain à
retrouver la trace de son amie d’enfance, mais ses recherches s’avérèrent peu
concluante malheureusement, et il abandonna cette recherche, en espérant tout
au fond de lui qu’elle reviendrait à lui. Il l’avait attendu ce jour, ce jour
où ils se retrouveraient. Il c’était imaginé la scène des tonnes de fois dans
sa têtes : elle serait en larme, il lui sourirait d’un air moqueur et lui
dirait « _ pourquoi tu pleurs idiote ? ». Elle le tapera gentiment, et ils se
retrouveraient dans bras l’un de l’autre. Un peu mièvre, certes… Peut-être même
arriverait-il à lui dire tout ce qu’il ressent, tous ses sentiments qui ne ce
sont jamais éteins en dix ans, toutes ces émotions qu’il ressentait depuis
bientôt vingt sept ans, rien à l’annonce de son nom ou à la vue de son visage.
Malheureusement, bien qu’il guette chaque jour à la fenêtre de son bureau,
jamais il n’avait revue la jolie jeune fille à la peau pâle et aux yeux verts
pétillants. Et jamais il n’aurait imaginé que le jour où il devrait la revoir,
ce serait le jour de son mariage. Il était totalement abattu par cette
histoire. Il pensait « ce n’est pas possible…pas elle…pas Kazuha… » . Il avait
toujours souhaité qu’elle soit heureuse, mais arriverait-il à vouloir
sincèrement qu’elle soit heureuse sans lui ? Jamais il n’avait imaginé leur
avenir séparé, et ce dernier se dessinait dangereusement, remplissant le cœur d’Heiji
de rage, et de tristesse.
Il était plongé dans des pensées moroses quand le téléphone sonna. Toujours en
état de profond chagrin, il observa le téléphone sonner, totalement amorphe. A
la dernière sonnerie, il se résolut à répondre.
« _ Allo ? » marmonna le garçon
« _ Heiji ?! C’est Otaki à l’appareil !
»
Heiji soupira, et murmura un « ah…ça va ? ». Les formules de politesses
prononcées, il bredouilla :
« _ Ça te dérange si je te rappelle plus tard ? Je n’ai pas vraiment la forme
là… »
« _ C’est pas comme si tu avais le
choix Heiji ! Il y a eu un meurtre…»
Une flamme s’alluma dans les yeux d’Heiji. Un meurtre ! Ça faisait longtemps
qu’il n’avait pas eu affaire à une affaire de ce genre, ce genre d’affaire
qu’il l’excitait autant qu’elles étaient horribles. Puis il repensa au faire
part de mariage de son amie d’enfance et retomba dans cet élan de tristesse. Il
préférait encore rester seul à se morfondre plutôt que de ne pas réussir à ce
concentré sur cette affaire que lui présentait l’ami de son père.
« _ Mais tu sais tu peux très bien te passer de moi pour une fois… »
« _ Ah non ce ne sera pas possible, répondit le commissaire. Et ceci pour deux
raisons. »
Le commissaire Otaki énonça les deux raisons, presque à contrecœur. Il
connaissait à l’avance la réaction d’Heiji, qui se leva brusquement de sa
chaise en en hurlant un « QUOI ? » surpris et énervé. Le détective hocha
respectivement de la tête, et s’écria « c’est bon, j’arrive ». Il raccrocha
puis alla s’habiller. Il mit en vitesse un jean usé, un tee-shirt vert et des
converses noires. Il enfila une veste en jean puis posa sa casquette sur la
tête, en arrière comme à son habitude. Ça faisait un peu gamin mais tant pis.
Il descendit rapidement dans la rue, arrêta un taxi et ordonna au chauffeur de
se rendre à son ancien lycée.
A suivre...
Les notes de lecture se feront au dernier chapitre.