Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Wrote, Write, Written

Wrote, Write, Written
Archives
28 novembre 2008

[Naruto] Pile ou Face (chapitre 2)

IMG A VENIR
Manga: Naruto
Nombre de Chapitre Indéterminé.
Pairing: ShikamaruxTemari
Disclaimer: les personnages appartiennent à leur auteur respectifs, Masashi Kishimoto.

Pile Ou Face:

Réflexions et confidences

Temari soupira, debout sur le toit du palais. Elle regardait d’un air vide et rêveur le soleil se lever sur Suna. Le village était recouvert d’une douce teinte rougeâtre et quelques rares habitants se levaient. Le ciel était orangé et aucune présence de nuage ne laissait présager une mauvaise journée. Le temps allait être magnifique. Et même s’il n’était que 7h du matin, Temari enleva un châle qu’elle portait sur ses épaules pour se couvrir de la brise fraiche matinale. Au village du vent, on était habitué mais les ambassadeurs des autres villages ninjas étaient toujours impressionnés par la chaleur agressive du désert. Temari était plongée dans ses pensées, et n’entendit même pas qu’une personne se tenait derrière elle et l’observait.

 

_ Temari… murmura la voix derrière elle.

 

Elle sursauta et se retourna. La voix était grave, sans vie et plate. Elle l’avait reconnu immédiatement. Mais un réflexe l’avait forcé à tourner la tête et à fixer le garçon qui se tenait derrière elle.

 

Gaara. Gaara, le cinquième Kazekage. Son petit frère. Il se tenait debout, et s’approcha d’elle d’une démarche élégante et précise. Ses yeux verts, cernés de noirs, la fixaient sans un mot. Temari soutint son regard quelques instants, plongeant dans les yeux verts dans ceux de son frère, qui lui rappelaient ceux de leur mère. Un silence pesant s’installa entre eux, que Gaara n’avait pas l’air de vouloir combler. La blonde mit fin à ce silence trop lourd, et dit sur un ton anodin : 

 

_ Gaara, tu te lèves bien tôt.

 

_ Comme tous les matins. Lui répondit-il d’un ton sec et neutre.

 

Temari sourit et se raidit. Bien que depuis le combat contre Naruto, Gaara était plus accessible et la terrifiait moins, il n’en restait pas moins aussi distant qu’avant par moment. Un second silence s’installa, que cette fois la voix grave du Kazekage coupa au grand étonnement de sa grande sœur.

 

_ Que t’arrives-t-il Temari ? En ce moment, tu es rêveuse, triste et souvent plongée dans tes pensées. On doit te répéter plusieurs fois quelque chose pour que tu daignes répondre. Que t’arrives-t-il ?

 

Le ton de sa voix n’était ni désespéré, ni interrogateur. Il était plat, comme toutes les phrases qu’il prononçait. La kunoichi ouvrit la bouche, pour la refermer, et se retourna pour continuer sa contemplation du village. Elle s’accouda aux rebords qu’il y avait sur le toit, et Gaara la rejoignit. Ils étaient proches, leurs coudes se frôlaient mais cette proximité ne les gênait pas. Gaara observa tout d’abord le visage de sa sœur, coloré de toutes sortes de sentiments et des rayons du soleil qui lui donnait une teinte orangée. Sa sœur était belle, on le lui avait souvent dit. Mais son visage recouvert  par la couleur du soleil lui donnait un air gracieux et calme que peu de gens lui connaissait. Elle ressemblait à ses petites poupées japonaises au teint blanc, si fragiles… Puis il jeta son regard sur le village qu’il protégeait. Il y avait plus de ninjas dans les rues, chacun s’attelant à ses tâches et se saluant d’un signe de main bref. La brise matinale avait mourut dans l’air, et seule la chaleur oppressante était présente, ne dérangeant aucunement les habitants du village ninja du Désert.

 

_ Ça ne t’intéresserait pas. Murmura Temari.

 

Gaara détacha son regard du village pour le poser sur sa sœur. Elle ne le fixait pas et continuait à regarder d’un air vide le désert qui s’étendait à perte de vue devant eux. Gaara fronça les sourcils qu’il n’avait pas, et attendit une réponse de son aînée. Cette dernière, malgré ses paroles, mourrait d’envie de se confier à son jeune frère. Mais elle le connaissait. Désormais, ce qui l’intéressait c’était l’avenir de leur village. C’était louable et elle était fière de lui, mais elle ne pensait pas que les malheurs silencieux de sa grande sœur ne l’intéresseraient. Au pire, il cacherait un profond ennuie.

 

_ Si tu ne me dis pas, je ne saurais pas si ça m’intéressera ou non. Lui répondit-il simplement.

 

Temari sourit à son frère, et leurs regards se rencontrèrent. Elle lui raconta son arrivée à Konoha, la rencontre avec cette Shiho, ce sentiment étrange de tristesse et de trahison qu’elle avait ressentie quand elle avait surpris Shikamaru et la bibliothécaire. Elle lui raconta même, à son grand étonnement, le baiser passionné qu’ils avaient échangé dans la forêt. Gaara l’avait regardé dans les yeux pendant toute son explication, sans sourciller ni montrer un quelconque sentiment. Le monologue de la jeune femme terminée, un silence gênant s’installa, le troisième en dix minutes de discussion. Gaara demanda enfin :

 

_ Et pourquoi parais-tu triste ?

 

Temari ne sut tout d’abord pas quoi répondre. Les sentiments s’entrechoquaient dans sa tête, les questions lui envahissaient l’esprit et aucune réponse ne lui venait.

 

_ Je ne sais pas ce que je ressens. Pourquoi je me suis sentie mal lorsque je les ai vus ? Pourquoi est-ce que ce baiser m’a paru si…magique ? Pourtant tous les baisers sont merveilleux non ? Et qu’est-ce que je dois faire maintenant ?

 

Temari se parut un peu honteuse de se confier ainsi à son jeune frère. Habituellement, c’est Kankurô qui tenait ce rôle. Mais elle ressentait quelque chose avec Gaara qu’elle ne ressentait pas avec son deuxième frère. De la confiance, de la protection…  Après toutes ses années où elle était terrifiée par l’esprit qui habitait le corps de son jeune frère, elle se sentait bien avec lui. Plus qu’avant, elle voulait le protéger, lui et Kankurô. Ses deux frères, sa seule famille. Et c’était pareil pour les deux garçons. Après le combat contre Naruto, comme si rien n’était ils avaient essayés de renouer des liens fraternels, le marionnettiste et elle, avec leur frère. Aussi avait-elle pleuré de joie le jour où elle a vu Kankurô s’entraîner au lancer de kunaïs avec Gaara, sans qu’aucune peur n’ait ternie le visage du marionnettiste. Il riait même, et elle était sur d’avoir vu leur Kazekage avec un fin sourire aux lèvres. Mais elle sentait aussi qu’elle pouvait se confier à son frère sur ces sentiments, le soupçonnant d’avoir une relation plus qu’amicale avec la jeune Matsuri, une chunnin de Suna. Contrairement à elle, qui n’avait vécu que dans les combats ninjas, les blessures et la douleur.

 

 Un fin et doux sourire se dessina sur les lèvres de Gaara, après qu’elle lui ai confié ses peurs et ses doutes. Il releva quelques mèches de ses cheveux rouges en batailles, laissant le soin à Temari de lire sur le front de son petit frère le symbole de l’Amour. Les joues de la jeune kunoichi se teintèrent d’une douce couleur rougeâtre, presque plus rouge que le soleil se levant en face d’eux. L’Amour… Elle était amoureuse de Shikamaru ? Contrairement à ce qu’elle aurait pu penser, cette pensée ne la choqua pas. Elle s’était posé la question. Mais la réponse ne lui avait jamais paru aussi claire.

 

Gaara fixa le village une nouvelle fois, et prit la parole.

 

_ Je suis le Kazekage du village de Suna. Mon rôle est de protéger au péril de ma vie les habitants du village. Les ninjas, les enfants, les anciens, Matsuri, Kankurô, toi. Mais avant tout, je veux que vous soyez heureux et que les enfants de Suna grandissent en paix. Et toi plus que d’autres, je veux que tu sois heureuse. Parce que tu es ma sœur. Que ça soit à Suna, à Konoha ou n’importe où ailleurs. A nos côtés ou non. Tout ce qui importe, c’est que tu sois heureuse. C’est également une forme d’amour.

 

Un sourire se dessina sur les lèvres de Gaara, alors que la voix grave de ce dernier se grava dans la mémoire de Temari. Qu’elle soit heureuse… Elle était heureuse à Konoha, auprès de Shikamaru, plus qu’avec n’importe qui d’ailleurs. Et elle ne s’en était pas rendu compte. Elle l’aimait. Avant ce sentiment lui avait semblé ridicule, pour les faibles. Mais lorsqu’amour est lié à Shikamaru, Temari avait l’impression que, contrairement à ce qu’elle pensait avant, c’était une force et non une faiblesse.

 

_ Mais… Comment devrais-je réagir quand je le verrais ?

 

_ Dis lui. Répondit-il.  Tout ce que tu penses. Ce que tu veux. Que c’est à ses côtés que tu veux être heureuse.

 

Elle sourit tendrement à son frère qui ne la regardait pas. Elle se sentait beaucoup mieux après lui avoir parlé. Et elle pensé même que Gaara ne s’était pas ennuyé de ses confidences. La situation amusait maintenant Temari, qui était la grande sœur qui se faisait consoler par son petit frère. Elle posa sa tête sur l’épaule de Gaara et sa main sur son bras. Il ne réagit pas à cet élan soudain d’affection de la part de sa sœur. Lui comme elle n’était pas très tactiles, et n’avait encore jamais était aussi proche physiquement qu’à cet instant. Mais il l’a laissa faire et continua à voiler du regard son village. Il entendit à peine sa grande sœur lui murmurer :

 

_ Merci Gaara…

 

***

 

_ Galère…

 

C’était le dixième ‘‘galère’’ que Shikamaru Nara soupirait en dix minutes. Choji, son meilleur ami, se tenait assis à ses côtés et mangeait des chips alors que Shikamaru était allongé et observait le ciel d’un air rêveur. Ils étaient installés confortablement dans un champ en bordure de Konoha, où pissenlits et herbes sauvages poussés à perte de vue. Une scène tout ce qu’il y a de plus ordinaire. Cependant, ça faisait plus de quatre minutes que les nuages pour lesquels son ami était venu avait disparu de leur champs de vision. Et pourtant, le stratège restait là, à fixer le ciel et à répéter depuis dix minutes le même mot. Comme si la disparition de ces chers nuages ne l’avait pas indisposé le moins du monde. Choji le fixait, les sourcils froncés formant une petite ride au dessus du nez. Il se décida enfin à secouer l’épaule de son ami, qui tourna la tête vers lui, l’air ennuyé qu’il arbore habituellement sur le visage. Silencieusement, il demande à son ami la raison pour laquelle il l’avait sorti de ses réflexions.

 

_ Shikamaru, les nuages ont disparus.

 

L’interpellé fronça les sourcils, se leva sur un coude et leva les yeux au ciel pour constater avec désarroi la vérité que lui dévoilait son ami.

 

_ Ah merde, je n’avais pas remarqué…

 

_ J’avais vu. Se contenta de répondre le garçon enveloppé.

 

Shikamaru se releva et s’assit les jambes croisés, les mains étirant son visage et il soupira une nouvelle fois un ‘‘galère’’ qui interpella Choji.

 

_ Shikamaru, ce ne sont pas la disparition des nuages qui est galère, n’est-ce pas ?

 

Shikamaru plaça sa main sous son menton et sourit malicieusement. Comme toujours, Choji lisait en lui comme dans un livre ouvert.

 

_ Non, tu as raison.

 

Choji prit son paquet de chips et l’entama, montrant à son ami qu’il avait toute son attention. Ce dernier remarqua amusé qu’il était vraiment un ventre sur patte. Après avoir sentit la brise fraîche lui caresser le visage, il murmura dans un souffle :

 

_ J’ai embrassé Temari.

 

Choji faillit s’étouffer avec une chips. Est-ce qu’il avait bien entendu ? Est-ce que son ami avait bien prononcé les mots ‘’embrasser’’ et ‘‘Temari’’ ? Devant l’air surpris de son meilleur ami, Shikamaru ricana et dit d’un ton moqueur :

 

_ Bah quoi ? Tu fais souvent ça avec Ino.

 

Le teint de l’Akimichi prit une teinte plus que rouge. Shikamaru s’inquiéta et commença à penser qu’il s’était vraiment étouffer. Mais ce n’était pas le cas c’était une teinte de gêne et de surprise qui colorait le visage de son ami. Laissant quelques instants ses chips de côté, il balbutia :

 

_ Que… Co… Comment es-tu au courant ?

 

Shikamaru sourit d’amusement.

 

 _ Vous n’êtes pas vraiment discret faut dire. Seul Naruto n’a pas découvert le pot au rose. Il est long à la détente…

 

Choji n’osa pas croiser le regard de son meilleur ami. Alors tout le monde était au courant ? Par gêne et par timidité, les deux amoureux avaient préférés cacher leur relation jusqu’au moment où ils auraient plus confiance en eux pour se dévoiler aux autres.

 

 _ Mais on ne parle pas de moi ! se reprit-il. Shikamaru, tu as embrassé Temari ?

 

_ Ouais.

 

Un silence s’installa alors. Le Nara s’était rallongé, les bras croisés derrière sa tête, un bâton entre les lèvres qui simulait une cigarette. Choji sourit d’aise. Son ami avait enfin franchi le pas. Il se doutait depuis quelques temps que Shikamaru ressentait plus que des rapports professionnels et amicaux envers la jolie blonde du sable. Et il pensait que ce n’était qu’une question de temps avant que son ami ne se déclare. Mais il avait été plus rapide que prévu.

 

_ Et ? Demanda l’Akimichi, désirant obtenir plus d’information.

 

_ Et rien. Répondit Shikamaru.

 

Le vent souffla au même moment, comme si les éléments souhaitaient partager les sentiments de Choji : l’incompréhension et la déception. Les cheveux du Nara lui arrivèrent dans les yeux, et il marmonna un énième galère que son ami ne comptait plus. Choji, lui, rassembla ses idées : Il avait embrassée la Kunoichi de Suna, mais n’avait rien fait ensuite ? Il savait son ami empoté et maladroit, mais à ce point…

 

_ Quoi rien ? Tu l’aimes non ?

 

Shikamaru sourit tout en continuant à fixer le ciel. C’est vrai que Choji et lui se connaissaient depuis bien longtemps. Et dès les premiers regards, l’amitié était née. Pas étonnant que Choji sache tout de lui, même sans mot. Lui-même avait été le premier à connaître les sentiments que Choji éprouvait à l’égard d’Ino sans que son ami ne lui ait rien dit. L’amitié était vraiment quelque chose d’étrange pour relier des gens au point même qu’on arrive à décrypter les pensées les plus secrètes de l’autre.

 

_ Ouais, j’crois bien… marmonna-t-il dans un souffle, comme si prononcer cette phrase lui avait couté tout l’or du monde.

 

Choji ne put retenir un sourire de satisfaction. Il le savait. Ino aussi l’avait certainement deviné, elle l’avait déjà taquiné gentiment au sujet, sur lequel il était resté impassible.

 

_  Et donc que s’est-il passé ?

 

_ Rien. Elle est partie après qu’on se soit embrassé.

 

Choji tombait des nus, Shikamaru avait également du mal à comprendre. Temari était certainement gêné par ce qu’il s’était passé, ce qui l’avait poussé à partir rapidement, le laissant gentiment en plan dans la forêt. Il ne lui en avait pas voulu, lui-même avait préféré resté seul après ça. C’était la première fois que ses pensées, si ordonnées et logiques soient celle du génie, avaient été aussi chamboulé. Il lui avait fallu du temps avant que son cerveau ne redémarre, malgré le fait que la blonde du sable la hantait toujours.

 

_ Tu lui as dit que tu l’aimais ?

 

Shikamaru se tut. Il lui avait dit qu’il préférait les filles galères. Avait-elle comprit qu’il parlait d’elle en particulier ? Certainement, elle n’était pas si bête et elle était la seule qu’il appelait par ce surnom affectueux. Car c’était un surnom affectueux, même s’il n’en avait pas l’air. Mais c’est vrai qu’il ne lui avait pas dit clairement un ‘‘je t’aime’’ en bonne et dû forme. Il n’était pas comme Naruto, qui avait crié partout à une époque lointaine qu’il aimait sa Sakura. Désormais, Sakura avait été remplacée par Hinata, au grand plaisir de cette dernière.

 

_ Non pas vraiment.

 

Choji soupira. Le stratège était vraiment irrécupérable. Son cerveau chauffait à deux cent à l’heure durant les missions, mais pour ce qui concernait l’amour ou les filles, il était complètement à côté de la plaque. Il avait du lui sortir un truc bizarre et assez ambigus comme pseudo-déclaration. Mais Choji ne releva pas, s’inquiétant plutôt de l’état de son ami qui répéta encore un ‘‘galère’’.

 

_ Mais alors qu’est-ce qu’y te tracasse ? Tu pourras lui avouer tes sentiments à votre prochaine entrevue. Tu as peur du rejet ?

 

Non, il n’avait pas peur de ça. Enfin pas complètement. Il serait anéanti, évidemment, si la jeune femme lui annonçait que non, entre eux ce n’était pas possible. Mais il avait bien sentit qu’il y avait quelque chose lorsque leurs langues s’étaient entremêlées, lorsqu’elle avait agrippé doucement ses cheveux attachés, et lorsqu’il avait caressé du bout des doigts le dos de Temari. Plus que du désir, plus que de l’amour. C’était plus fort, il l’avait compris. Mais ce qui le tracassait, c’était plutôt…

 

_ Je ne sais pas comment je dois réagir la prochaine fois que je la vois. Dois-je lui dire de but en blanc que je l’aime ? Dois-je l’embrasser, devant tout le monde ? Elle ne m’a pas dit clairement ce qu’elle pensait de moi, même si elle avait pleuré… -Choji ne comprit pas cette dernière phrase, mais ne le coupa pas- Dois-je joué le macho ? Dois-je faire comme si rien n’était ? Je suis perdu.

 

C’était la première fois que Shikamaru Nara montrait à Choji son impuissance et son angoisse. Et tout ça pour une jolie kunoichi blonde. Choji sourit tendrement à son ami et lui donna une tape amicale sur l’épaule.

 

_ Soit celui qu’elle connait habituellement. Soit le flemmard qui répète des ‘‘galère’’ à longueur de journée. Les choses s’éclairciront le temps venu.

 

Ils se sourirent, et Shikamaru chuchota une phrase, qui se perdit dans le souffle du vent :

 

_ Merci Choji.

 

A suivre…

  Des avis/critiques ?

Publicité
28 novembre 2008

[Naruto] Pile ou Face (chapitre 1)

IMG a venir

Manga: Naruto
Nombre de Chapitre Indéterminé.
Pairing: ShikamaruxTemari
Disclaimer: les personnages appartiennent à leur auteur respectifs, Masashi Kishimoto.

Pile Ou Face:

Ce n'est pas une fille galère, elle.

Devant les portes du village de Konoha, Shikamaru attendait, les mains dans les poches et une cigarette au bec. Il fixait la forêt, attendant une personne qui ne venait pas. Il marmonna un énième « galère » et écrasa sa cigarette sous son pied. Enfin, elle arrivait. Elle marchait tranquillement sur le chemin qui reliait Konoha à la forêt, ses bras se balançant le long de ses jambes au rythme de sa marche. Elle ne se pressait pas, était relativement calme. Son immense éventail était bien sur son dos, et ses cheveux blonds voletaient au rythme du vent, malgré qu’ils soient attachés en quatre couettes. Enfin, elle arriva à sa hauteur, et lui adressa un petit sourire moqueur devant l’expression ennuyée qu’arborait le stratège.

 

_ Alors Nara, on est tombé du lit ?

 

L’interpellé passa sa main sur son visage, et répondit d’une voix lasse :

 

_ Je me suis levé à 8 heure parce que mademoiselle arrivait de Suna pour 9h, et que je devais l’accueillir comme il se doit. Et tu réussis à arriver à midi, comme une fleur, tranquillement, sans te presser.

 

Cette dernière phrase fut dite avec une légère teinte de reproche qu’aucun des deux ne releva. Temari soupira devant la paresse de son ami, et répondit avec la même pointe de sarcasme :

 

_ Pour ta gouverne, il y a trois jours de route entre Suna et Konoha. Qui plus est, je crois savoir que je suis humaine et que j’ai mes limites et mes faiblesses comme tout le monde. Je m’excuse pour mon retard !

 

Cette dernière phrase fut dites avec autant de reproche que celle du chunnin, et ils sourirent tout deux. Ils étaient comme toujours, envers et contre tout, en phase. Shikamaru se retint de dire : « les faiblesses c’est pour les femmes », ne voulant pas recevoir un coup d’éventail sur la tête en pleine matinée. Ils commencèrent donc à pénétrer dans le village et à marcher dans les rues. Parfois, ils croisèrent leurs amis et les saluèrent d’un signe de main. Sinon, leur marche était relativement silencieuse, tous deux étaient perdus dans leurs pensées. Puis, las de ce silence, au grand étonnement de la blonde, le brun décida de prendre la parole :

 

_ Tu me rappelles pourquoi tu es là ?

 

Temari posa ses mains sur ses hanches, le sourcil levé. Il devait l’accueillir, l’accompagner mais n’était pas au courant de la raison de sa visite à Konoha ? Ce garçon avait beau avoir deux cent de QI, il n’en restait pas moins imprévisible et légèrement déroutant.

 

_ Gaara m’a envoyé en mission à Konoha, je dois faire des recherches sur certaines plantes étranges qui ont poussées en bordure du village. L’Hokage devait me recevoir, mais je passerai plutôt à la bibliothèque. Je ne veux pas embêter Gondaime et la bibliothèque de Konoha est la plus fournie de tous les villages ninjas !

 

Elle avait dit ceci en haussant les épaules. Cette mission ne l’intéressait pas vraiment, des Gennins auraient pu l’accomplir avec succès. Mais Gaara avait préféré qu’une personne de confiance se rende au village du feu. Et elle le soupçonnait même de l’avoir envoyée dans cette mission absurde dans le seul but de renforcer l’alliance entre Konoha et Suna.

 

Shikamaru l’avait écouté silencieusement pendant son monologue, et trouvait effectivement que la mission était d’un niveau trop bas pour la kunoichi. Mais il ne l’avouerait jamais à voix haute. Il avait un honneur et une réputation de sexiste né à préserver.

 

Justement, ils arrivaient à la bibliothèque. C’était un grand bâtiment peint en blanc, avec l’immense signe de Konoha surplombant la porte d’entrée. Autour du sigle du village, était inscrit en fines lettres capitales : bibliothèque de Konoha.

 

Temari sourit devant la grandeur du bâtiment. Shikamaru ouvrit la grande porte en bois, et la jeune femme entra sur ses talons. D’immenses étagères remplies d’ouvrages et de livres en tout genre occupaient près des trois quart de la pièce. Quelques tables étaient installées, permettant aux lecteurs de lire confortablement. Derrière un bureau, une jeune femme rousse aux lunettes en cul de bouteille rangeait des livres sur une étagère, sur la pointe des pieds.

 

_ Bonjour Shiho. S’écria Shikamaru à l’attention de la rousse.

 

Cette dernière, reconnaissant la voix du garçon, glissa et tomba par terre, se faisant écrasée par une pile de livre. Shikamaru arriva derrière elle et l’aida à se relever. Shiho rougit et se dégagea des bras du garçon, le saluant respectueusement.

 

_ Shikamaru-san, c’est rare de vous voir ici !

 

_ J’accompagne la demoiselle. Marmonna-t-il en pointant Temari du doigt.

 

Cette dernière fronça les sourcils, mais ne dit rien. Shiho lui jeta un regard, et salua la blonde respectueusement, qui lui répondit par un vague « salut ». Temari demanda à la bibliothécaire ou se trouvait les livres concernant les plantes médicinales, et Shiho l’accompagna dans l’arrière boutique. Elle sortit quelques minutes plus tard. La blonde avait besoin d’être seule et concentrée pour rechercher cette plante rare, sur laquelle même l’immense bibliothèque de Konoha n’avait que très peu d’information. Shiho rejoignit Shikamaru, qui était appuyé sur une table, attendant que Temari ait fini. La rousse l’observait silencieusement. Qui était la jolie fille qui l’accompagnait ? Cette question tortura la bibliothécaire pendant quelques minutes, et elle s’autorisa enfin à poser la question.

 

_ Shikamaru-san… cette fille est…est-elle votre petite amie ?

 

Elle ravala sa salive, espérant que le garçon lui réponde par la négative. En effet, la rousse était secrètement amoureuse du stratège, mais était trop timide pour se déclarer, préférant observer le garçon de loin et se délectant des rares visites qu’il lui rendait.

 

_ Non. C’est la sœur aînée du Kazekage. Répondit-il dans un murmure.

 

_ La sœur du Kazekage ? C’est tout ? s’écria la rousse.

 

Shikamaru haussa les sourcils. C’est tout ? Ce n’est pas rien de faire partie de la famille du chef de village de Suna. Mais il ne releva pas. Shiho sourit, rassurée et heureuse que cette belle fille ne soit pas la petite amie de Shikamaru. Elle n’avait nullement fait attention au fait que Temari était la sœur de Gaara.

 

Puis, une pensée traversa l’esprit de la bibliothèque. Ils étaient seuls, tous les deux, et se voyaient rarement. La fille dans la pièce à côté n’était pas sa petite amie. Et si… et si elle se déclarait ? Le rouge lui monta immédiatement aux joues et elle recula. Non, c’était une idée stupide. A quoi cela servirait-il de se déclarer ? Il ne voudrait certainement pas d’elle de toute manière. Elle continua à reculer, pour qu’il ne voie pas son visage rouge de gêne et d’émotion. Avant qu’elle ne se rende compte de ce qu’elle faisait, le stratège cria :

 

_ Attention !!

 

Mais c’était trop tard. Shiho était étalée par terre, sous une énorme pile de livre. Shikamaru se pencha vers elle, et l’aida à se relever. Dans le feu de l’action, Shiho atterrit dans les bras de Shikamaru. Elle n’osa plus bouger, son visage coincé contre le torse du garçon. Elle devint cramoisie et releva le visage vers le Nara qui demandait si elle n’avait pas mal. Ces paroles se perdaient dans son esprit, et elle ne se focalisait que sur ses lèvres. Peut-être… peut-être qu’il l’aimait un peu ? Il avait l’air tellement inquiet… Sans réfléchir, elle se mit sur la pointe des pieds et posa ses lèvres sur celle du garçon, qui écarquilla les yeux. Ce fut un baiser chaste, doux et court. Mais pas suffisamment court, car Temari arriva en plein milieu de la scène en s’écriant :

 

_ Qu’est-ce qu’il c’est passé ? J’ai entendu un…

 

La fin de sa phrase s’évanouit dans l’air. Shiho s’écarta des bras de Shikamaru, qui rougissait à vu d’œil et plaça sa main derrière sa tête en balbutiant quelques mots qui n’avaient aucun rapport entre eux. Temari tourna la tête vers Shikamaru, puis vers Shiho et recommença ce manège trois fois. Elle fronça ensuite les sourcils, croisa ses bras sous sa poitrine en marmonnant :

 

_ Et bien c’est du joli. Dans une bibliothèque en plus…

 

Shiho était rouge de honte et ne savait pas quoi dire. Elle se contenta de baisser la tête alors que Shikamaru essayait de se rattraper.

 

_ Temari, je vais t’expliquer…

 

_ Inutile, la scène parle d’elle-même, le coupa-t-elle, glaciale. Je vais vous laisser continuer vos mamours, je rentre à Suna !

 

Et c’est sur ces mots qu’elle quitta la pièce en claquant la porte derrière elle. Shikamaru essaya de contourner les livres pour la rattraper mais quelque chose le retint. Shiho agrippait la manche du ninja comme un enfant, n’osant pas lever la tête vers lui.

 

_ Shikamaru-san, je… je t’aime…

 

Le stratège écarquilla les yeux de surprise. Cette déclaration ne tombait pas à point nommé, et il ne savait pas quoi lui répondre. Mine de rien, il aimait bien Shiho mais…seulement en tant qu’amie. Il chercha ses mots, puis posa sa main sur l’épaule de la jeune fille en murmurant :

 

_ Je suis désolé Shiho.

 

Cette dernière leva la tête vers le visage du garçon, et ils se regardèrent dans les yeux longtemps. Pleins d’émotions passèrent dans ce simple regard. La tristesse, la désolation, l’incompréhension, la surprise, la gêne…  La bibliothécaire fut la première à se dégager de ce regard si intense.

 

_ Ce n’est pas votre petite amie… mais vous…

 

Shikamaru fronça les sourcils, attendant la suite. Mais la rousse ne finit pas sa phrase, qui mourut dans sa bouche. Elle lâcha la manche du garçon et lui sourit tristement.

 

_ Rattrapez-la. Murmura-t-elle

 

Shikamaru hocha la tête, puis sortit de la bibliothèque en criant un « désolé » avant de partir. Shiho lui fit un signe de main, puis ses jambes la lâchèrent et elle s’effondra dans les livres, ne retenant plus ses sanglots et ses larmes.

 

Shikamaru courrait dans Konoha. Les gens s’écartaient sur son passage, le regardant d’un air mauvais ou surpris. Il s’en moquait. Ce qui comptait dans son esprit, c’était de rattraper Temari avant qu’elle ne parte. Choji et Ino le croisèrent, et retinrent un hoquet de surprise en voyant leur ami courir. Shikamaru courir, c’était tout un concept. Et devant leurs yeux, ce dernier battait les records de vitesse. Mais ils n’eurent pas le temps de l’appeler, qu’il avait déjà disparut. Shikamaru criait intérieurement : J’espère qu’elle n’a pas encore quitté le village… merde !

 

Le Nara arrivait enfin aux portes du village, et la blonde s’enfonçait dans la forêt. Le stratège eut du mal à la rattraper, elle courrait vite et ne voulait pas le laisser la rattraper. Mais prise par ses tourments et par la vitesse, elle glissa sur une branche. Elle réussit à se rattraper, mais cette erreur permit à Shikamaru de la rattraper. Lorsqu’il atteignit sa hauteur, il lui attrapa le poignet, l’empêchant ainsi de s’enfuir, et ils s’arrêtèrent. Temari ne se retourna pas, sachant parfaitement qui était derrière elle. Un soupir s’échappa de sa bouche, un soupir d’exaspération et de tristesse.

 

_ Temari… commença le garçon

 

_ Elle n’est pas comme moi… murmura la ninja du sable.

 

Shikamaru écarquilla les yeux, ne comprenant pas où la blonde voulait en venir. Mais sans un regard au brun, elle continua :

 

_ Elle n’est pas comme moi… cette fille. Elle est intelligente, elle m’a l’air douce et patiente. Généreuse et gentille… Elle n’est pas ninja, son corps n’est pas couvert de cicatrice et de blessure. Elle est polie, n’est pas méprisante ou hautaine. Elle est une fille qu’il faut protéger, elle ne s’énerve pas, et malgré ses lunettes, elle est surement très jolie. Ce n’est pas une fille galère, elle…

 

Elle tourna la tête vers le garçon, et des larmes coulaient sur les joues de la kunoichi. Shikamaru la regarda, sans un mot. Il l’a trouvait magnifique à ce moment là. Jamais il n’avait pu penser voir un jour autant de fragilité et de tristesse dans ces yeux verts. Mais malgré ses larmes, elle finit sa phrase :

 

_ Alors pourquoi… pourquoi es-tu là ?

 

Elle n’étouffa pas de sanglot, ses larmes coulaient doucement sur ses joues. Mais elle ne se laissa psa consumer par la tristesse, ne voulant montrer aucun signe de faiblesse. Ils se regardèrent, avec autant d’intensité que lorsque Shikamaru avait regardé Shiho. Si ce n’est plus. Elle s’offrait à lui, vulnérable, belle. Jamais il ne l’avait vu ainsi, et s’il était tombé amoureux de la Temari méprisante et dynamique, cet aspect de la personnalité de la jeune femme l’avait conquis.

 

Il essuya une larme qui coulait sur les joues de la belle, et murmura dans un sourire :

 

_ Il faut croire que je préfère les filles galères…

 

Et sans attendre de réponse, il déposa timidement ses lèvres sur celles de Temari. Elle écarquilla les yeux, mais son corps se laissa rapidement envahir par ce sentiment de protection et de bien être. Elle répondit au baiser, leur langues se taquinèrent et jouaient ensemble. Leur baiser devint plus fougueux, plus passionné. Et tout l’amour qu’ils ressentaient l’un pour l’autre s’échappé par ce baiser. De l’amour, du désespoir, de la passion… Désormais, dans les bras l’un de l’autres, ils ne formaient plus qu’un.

 

A suivre...


 

Note de l’auteur : Merci d’avoir lu ce chapitre ! A la base, cette histoire devait être un Oneshot, mais j’avais la furieuse envie d’en faire une histoire sur leur couple. Leur amour, leur haut, leur bas. J’espère que ça plaira.

Note de lecture plus précise à la fin de la fanfic.

Des avis/critiques ?

 

26 novembre 2008

Coups de coeur (1)

rock_modifi__1






Dans les posts intitulés "coups de coeur", je présenterais des auteurs, écrits (fanfictions ou autres), des auteurs ou des livres qui ont été mes gros coups de cœur et que je recommande vivement.

Auteurs...

Aliocha, découverte sur fanfic-fr.net. Elle écrit très bien et de très belles fanfictions, touchantes et sublimement bien romancée. Ses fanfictions sont plutôt du TemarixShikamaru, bien qu'elle s'essaie aussi à d'autres genres (elle a écrit sur du Detective Conan également).
Ses fanfictions (que je recommande):
- !! Silent Heart !! (terminée)
- Les p'tits cailloux (terminée)
- !! Le coeur à ses raisons que la raison ignore !! (en cours)

Mimoo, découverte elle aussi sur fanfic-fr.net. Ecrit aussi très bien des fanfictions (plutôt du ShikamaruxTemari) mais aussi des histoires originales très belles.
Ses écrits:
- !! Entre la statue de la liberté et le fils du patron !! (en cours)
- !! La neige de Suna !! (terminée)
- !! Mon soleil !! (terminée)
- !! Les fêtes en l'honneur des parents sont injustes !! (terminée)
- !! Je veux partager !! (terminée)

Et je terminerais par une amie d'une amie (pour cette séquence en tout cas):

Stellmaria, découverte sur fanfiction.net (et par le bouche à oreille). A un style d'écriture très prononcé et la plume d'une romancière. Ses écrits sont beau, touchants, émouvants... Ecrit des Potter fiction essentiellement. Voici ceux que je recommandes:
- !! Sweet Valentine !! (terminée)
- !! Les choix d'une vie !! (terminée)
- !! Trahie !! (terminée)

Et d'autres que je vous laisse le loisir de découvrir.

Livres:

- Révélation, le dernier tome de la saga de Stephenie Meyer. Si vous ne l'avez pas chez vous où que vous n'avez pas lu les trois premiers (à savoir Fascination, Tentation, Hesitation), courrez à votre librairie la plus proche ! C'est un très bon roman, beau, fort, et surtout captivant.
- Juste un regard/Dans les bois... les romans d'Harlan Coben ! Des merveilles du roman policier, après ça je n'arrive plus à dormir mais qu'est-ce que c'est passionant, et qu'est-ce que le scénario est intriguant et bien ficelé !
- Seras-tu là ? et tous les autres romans de Guillaume Musso. De très bon roman, bien que ça s'essoufle un peu à mon goût. De l'amour, de l'étrange, du suspens, des sentiments familiaux. Un bon cocktail.


Pour le moment, c'est tout ce que j'ai à vous conseiller. Enfin pas vraiment, mais il faut en garder un peu pour plus tard !
Régalez-vous !

26 novembre 2008

Entre père et fille: Chapitre 2

depressiv2






Histoire Originale
Relation Familiale/Drame
POV (point of view): ...

Entre père et fille

(où le jeu du chat et de la souris) :

L'arrivée


« _ Je peux prendre Sarah pour… deux mois disons… ? »

 

Mon ex-femme s’étouffa au téléphone. Elle m’insulta des pires noms d’oiseaux, me rappela très bien que je n’étais présent dans le cœur de notre fille que par les cartes que j’envoie pour son anniversaire et pour la pension alimentaire. J’attendis que la tempête passe. C’est ce que je savais faire le mieux. Depuis quatre ans, je suis divorcée de ma femme, et ma fille vit loin de moi, à Paris. Une fâcheuse affaire avait forcée Marie –ma femme- à demander le divorce, et elle a obtenu la garde de notre fille. En effet, mon boulot n’était pas très stable, ni sans risque. Le juge me laissait voir Sarah uniquement pendant les vacances. Malgré tout, elle ne voulait ni me voir, ni me parler, et nos rares moments passés ensembles étaient bien tristes, si bien qu’elle n’ait pas venu durant les dernières vacances.

 

« _ Il y a un soucis avec ton boulot ? Tu veux lui présenter ta nouvelle copine ? »

 

 Une pointe de sarcasme se fit entendre dans ce dernier reproche. J’inspirai longuement. Marie comprit à ce moment là que si je demandais la gamine, c’était pour une urgence et elle me laissa parler. Je cherchai mes mots, et j’optais finalement pour l’annonce brutale mais franche :

 

« _ Je suis malade, je n’en ai plus pour longtemps… »

 

Je l’entendis s’effondrer sur le petit canapé de son appartement. Elle me questionna immédiatement, et je répondis à ses questions sans hésitation, lui répétant le long et lourd discours que m’avait imposé le médecin il y a une semaine. Au début, mon ex-femme pensait à une blague, cherchant une caméra cachée ou un autre artifice. Mais elle comprit rapidement, grâce au ton grave que je n’utilisais que très rarement, que j’étais sérieux et que j’allais vraiment mourir. Après une heure de discussion, Marie obtempéra et m’accorda le droit d’héberger Sarah pendant quatre mois, avec l’accord du juge. Elle raccrocha après m’avoir donné de plus ample informations sur l’arrivée de notre fille, la semaine d’après. Un immense sentiment de soulagement m’envahit alors, en pensant que j’allais revoir la chair de mon sang que je n’avais plus vu depuis un an. Mais à cela, s’ajouta la peur : elle ne m’appréciait plus, c’était fini les « Papa » qu’elle criait avant à tue-tête. Elle était devenue une adolescente type, me faisant opposition dans n’importe qu’elles circonstances. Le dialogue allait être difficile. Mon dernier objectif en tant qu’être encore vivant et en tant que père allait être de renouer avec ma fille.

 

D’un commun accord, Marie et moi avions décidé de ne pas avouer la vérité à Sarah. Du moins pas tout de suite. Le choc aurait été trop important pour moi : elle m’aurait laissé crever au bord d’un caniveau – elle me portait peu d’affection ces derniers temps je vous rappelle-. Et puis avouer à un enfant la mort imminente d’un parent, c’était dur. S’ils devaient se réconcilier, il valait mieux qu’elle ne sache pas qu’ils ne rattraperaient jamais ces quatre années perdues.

 

Elle arriva une semaine plus tard, et j’allai la chercher à la gare St Roch de Montpellier. Mon cœur avait manqué un battement lorsque je la vit descendre du wagon. Qu’est-ce qu’elle avait pu changer en un an ! Ses cheveux bruns qui étaient coupés en carré la dernière fois avaient étonnamment poussés et dessinaient de folles boucles qui lui tombaient jusqu’aux omoplates. Ses yeux étaient toujours aussi bleus –elle les tenait de sa mère-, mais ils étaient désormais accentués par de fins traits noirs tracés au rimmel, lui donnant étrangement un air de petite adulte sure d’elle. Pourtant ses tâches de rousseur éparpillées sur ses joues rappelaient son visage enfantin. Elle avait aussi changé de style vestimentaires : Fini la petite fille garçon manqué ne jurant que sur les jeans et les tee-shirts de ses groupes favoris, elle portait désormais des vêtements de sa confection, de couleurs vives, totalement en accord avec son esprit créatif. Elle était devenue une adolescente digne de ce nom, et les garçons devaient se battre pour ses beaux yeux. Ma fille… C’est fou comment les enfants grandissent.

 

Elle m’aperçut assez loin du quai et s’approcha vers moi, traînant derrière elle sa grosse valise verte. Pas un bonjour, pas une étreinte ni un baiser, pas même une simple poignée de mains. A peine un regard vers moi et vers la ville qui s’étendait vers elle. Je lui propose de prendre sa valise. Elle refuse. Elle ne veut pas que je pose la main sur ses affaires. Je marche donc derrière elle, les mains dans les poches, et j’observe sa fine silhouette avancer. Je suis sur que ce qui l’a convaincu à rester quatre mois ici, c’est la ville. Montpellier, sa ville de naissance, les rues dans lesquelles elle avait joué toute petite. Et même maintenant, elle était toujours amoureuse de l’architecture, du marché le dimanche, du Polygone, des petites ruelles de la Vieille Ville où s’entassent magasins de toutes sortes et petits cafés. Marie m’avait bien dit qu’elle n’aimait pas Paris. Elle n’aimait pas ce regroupement de gens, cette foule trop importante, ce manque d’air, tous ces grands magasins chics. Aussi j’ai réussi à apercevoir un sourire sur les lèvres de mon adolescente de fille lorsque nous sortîmes de la gare. Un sentiment de tristesse m’envahit alors que nous remontions la rue de Verdun, passant devant le McDo dans lequel elle voulait toujours manger, un parc où criaient des enfants, le luthier, et les restaurants asiatiques. Elle n’était pas venue pour moi, mais pour ce lieu, ce décor, ces gens, cet univers. Elle n’en avait strictement rien à faire de son pauvre père, sa mère l’a peut-être obligé à venir en la menaçant de baisser son argent de poche de moitié. Que j’avais été naïf. Avant, c’était une petite fille qui me courrait dans les bras en me demandant : « Dis papa, c’est quoi ça ? Ça sert à quoi ? On pourra aller au parc après ? ». Mais ce temps est révolu. C’est triste l’enfance, c’est si éphémère…

 

 

 

Après avoir pris le tramway sur la place de la Comédie, nous arrivions enfin dans mon appartement. Lorsque j’ouvris la porte, j’entendis la voix de Sarah pour la première fois depuis qu’elle était arrivée :

 

« _ Et bien. Pour une fois que c’est à peu près propre chez toi… »

 

Saleté d’adolescente. Si les reproches et les sarcasmes fusaient pendant deux mois, elle rentrerait à Paris illico. Mais je ne dis rien, allumant la lumière du salon. J’avais nettoyé l’appartement de fond en comble pour son arrivée : Des plantes resplendissaient dans l’entrée, entre mes chaussures éparpillée sur un vieux tapis rouge ramené d’Inde. Le salon, parqueté de bois foncé, était décoré encore par des plantes bien vertes, et un canapé orange occupait le milieu de la pièce. En face de ce canapé, se trouvait une table basse en bois claire, contrastant à merveille avec le parquet, où était installé une petite télé souvent utilisée. La pièce était remplie d’étagères, contenant énormément de bibelots, des disques de chanteurs et groupes de musiques dans lesquels on pouvait trouver Bob Dylan, les Rolling Stones, les Beatles ou encore Georges Brassens, Serges Gainsbourg… tous les grands musiciens qui ont marqués leurs temps avaient leur place sur ces étagères, en compagnie de livres sur la peinture ou des romans de plus de 700 pages. Communiquant avec le salon, derrière le canapé, se trouvait la cuisine. Entièrement carrelée en jaune et blanc, elle était affreuse et n’était pas du tout en harmonie avec l’ambiance du reste de la maison, familiale : la cuisine était sale, de la vaisselle encombrait le lavabo, du riz trainait par terre, les plaques chauffantes étaient brulées… Tout cela prouvait qu’il manquait une présence féminine dans cet appartement, ce qui arracha un ricanement narquois de Sarah qui, j’en étais sur, était en train de m’imaginer en train d’essayer de cuire du riz dans le micro-onde. Entre deux étagères, se trouvait un couloir menant à diverses pièces de la maison. La première porte sur la gauche était la salle de bain, carrelée de mosaïques bleues foncées et blanches, où se trouvaient des toilettes dernier cri, un lavabo dégoulinant de dentifrice où s’entassait de la mousse à raser, une brosse à dent et du parfum, et une petite douche contre le mur. La pièce à la droite du couloir était ma chambre : le lit deux places était fait –pour une fois-, les draps propres, mes vêtements étaient soigneusement pliés dans une commode en bois, et un bureau avec un vieil ordinateur ronronnait en face de la porte.

 

« _ T’inquiètes Eric, je ne ferais pas d’inspection, si c’est ça qui t’inquiétait. »

 

Elle m’appelait par mon prénom. A peine dix minutes passées en sa compagnie, et je sentais la colère me gagner. Mais je ne répondis toujours rien, l’accompagnant dans sa chambre, en face de la mienne. Elle sourit en remarquant que rien n’avait changé dans son « chez-soi du sud » comme elle l’appelait. Son lit simple trônait au milieu de la pièce, que j’avais recouverte de ses draps préférés. Mais elle ne l’avait pas remarqué. Son armoire était remplie de vieux habits, tous trop petits, qu’elle prit soin de balancer par terre pour trier ce qui était « potable ou jetable ». Ses murs étaient recouverts de chanteurs de rock ou de métal, qu’elle commença à enlever un par un, tout en marmonnant : « c’est vieux tout ça ». Seul les deux étagères, remplies de livres ou de DVD, et sa guitare électro-acoustique adorée rangée dans un coin de la pièce ne furent pas l’objet de changement, juste d’ajout concernant les étagères. Sarah sortit des livres, des fringues, des disques et elle commença à tout ranger, et je la regardai, amusé. Elle avait complètement oublié ma présence. Lorsqu’elle eut tout fini, elle me regarda rapidement, puis passa dans la cuisine et ouvrit le frigo et les différents placards.

 

« _ Bon… Franchement Eric, je me demande comment tu as fait pour survivre jusque là. Ta cuisine est un vrai dépotoir, tu n’as presque rien à bouffer… Je suis certaine que tu passais tes soirées au bar ou à bouffer des pizzas, avec Claire Chazal comme seule compagnie. Va falloir que je remédie à tout ça…

 

_ D’abord Sarah, tu m’appelles Papa. Et ensuite, ta mère ne t’a pas envoyé ici pour que tu joues à la femme de ménage. Répliquais-je, suffisamment agacé.

 

_ Sérieux ? Alors qu’est-ce que je fous ici ? » Demanda-t-elle, plus sérieuse que jamais.

 

J’en restai pantois. Elle pensait vraiment qu’elle n’était venue ici seulement pour me surveiller et être à mes petits soins ? Elle se prend pour Cosette ?

 

« _ Tu es ici parce que… j’avais envie de passer un peu de temps avec ma fille…

 

L’adolescente croisa les bras sous sa poitrine et haussa un sourcil, pensant très certainement : « ça fait longtemps que je ne suis plus ta fille… »

 

… et puis c’est moi ton père, ce n’est pas à toi de m’occuper de moi !

 

_ Ah bon ? Faut dire que t’es tellement irresponsable et faux-cul que je me pose des questions parfois… »

 

On se fusilla du regard durant un long moment. Je ne sais pas ce qui me retenait de lui foutre une bonne raclée, qu’elle se rende compte qui était l’adulte et qui était l’enfant ici. Mais ça n’aurait fait qu’aggraver le conflit qui régnait entre nous. Au bout d’un moment, elle se servit dans mon porte-monnaie qui était sur ma table, pris les clés de l’appartement et annonça qu’elle allait faire les courses pour ce soir. Elle claqua la porte derrière elle. Je me retins de crier et de laisser échapper ma rage. Tout ce que je fis, c’était me diriger vers mes étagères de disques, je pris un CD de Renaud et l’inséra dans ma chaine stéréo. La voix grave du chanteur envahit alors la pièce, et m’apaisa un moment. Je l’éteignis une fois le CD finit, et c’est à ce moment là que Sarah rentra, quatre sacs de course dans les deux mains. Elle refusa toute aide, et commença à ranger la cuisine et à préparer le repas du soir, dans un silence le plus glacial, alors que j’allumais la télé pour écouter Claire Chazal.

 

Ces deux mois passeront beaucoup plus lentement que je ne l’aurais imaginé…

A suivre...

26 novembre 2008

Entre père et fille: Chapitre 1

depressiv2






Histoire Originale
Relation Familiale/Drame
POV (point of view): ...

Entre père et fille 
(où le jeu du chat et de la souris) :


Le Verdict

Je déteste les hôpitaux. C’est blanc, c’est triste, ça sent la morphine et la mort à plein nez, et quand cette odeur se faufile dans mes narines, j’ai envie de gerber. Et puis, il faut l’avouer, les infirmières ne sont pas toujours aussi sensuelles que dans les séries télé. C’est pour toutes ses raisons là que je n’ai pas prit d’abonnement. Qu’est-ce qu’il y a de plus horrible que ces hôpitaux,  accueillant à bras ouvert la faucheuse ? Je n’ai pas encore trouvé, même si j’ai déjà frôlé l’horreur de près. Mais je ne blâme tout de même pas les médecins. Ils sont là pour sauver des vies, on ne peut pas leur en vouloir. Et pourtant, quand on vient dans les hôpitaux, on est mort de peur, tristes, souffrant. Mise à part lors des sorties des patients chanceux, personne ne crie de joie ici.  Les seules fois où j’ai mis les pieds dans cet hôpital, « Le Chu » de Montpellier, c’est lors de l’accouchement de ma femme. J’étais anxieux, stressé dans la salle d’attente, vidant en moins de quelques heures un paquet de cigarette entier. Trois jours plus tard, je ressortais de cette infrastructure, le sourire béat aux lèvres, avec dans mes bras la petite fille la plus jolie du monde. La deuxième et dernière fois que je suis venu, c’est quand ma gamine était tombée du cerisier du jardin. Ce fut la panique, on l’avait emmené en urgence pour lui mettre un plâtre. Mais jamais je n’avais agonisé en silence alors qu’un de mes proches était sur une table d’opération, et jamais je n’avais pleuré toutes les larmes de mon corps alors qu’un médecin vient me déclarer l’air grave : « Je suis désolé, on a fait tout ce qu’on a pu… » Cette phrase est horrible. Elle fait basculer en quelques secondes la montagne d’espoir qu’on avait pu secrètement monter… Et fait basculer une vie entière.

« _ Mr Duclos, le docteur  vous attend dans son bureau. »

Je me levai, et suivait cette assistante à lunette. Je m’appelle Eric Duclos, j’ai 46 ans. Pauvre homme divorcé d’une femme superbe, père de la plus belle et la plus chiante ado du monde. Un homme ordinaire, se demandant constamment de quoi serait fait le lendemain et si les impôts pourront être payés. Se battant chaque jour contre le jet de la douche, abonné au journal du 20h avec une pizza quatre fromages, célibataire endurci. Ma fille dit que je suis un sale con. C’est peut-être ça le truc qui ne va pas chez moi…

L’assistante cogna son poing trois fois contre la porte, attendit l’accord du médecin et ouvrit la porte, la fermant derrière moi. Le docteur m’accueillit avec un sourire, et m’indiqua la chaise en face de son bureau pour que je m’asseye. Le docteur était un petit homme au visage hâlé, il n’était plus très jeune, des cheveux blancs se dispersant sur son crâne à moitié rasé. Ses vêtements étaient négligés montrant, comme le dirait Sherlock Holmes, qu’il n’avait pas de femme. Mais je ne m’attardai pas sur ce genre de détail, attendant le verdict qui allait rapidement tombé.

« _ Alors, Mr Duclos… »

Il fit mine d’ouvrir quelques dossiers, mais je savais pertinemment qu’il repoussait l’échéance. Je le sentais. En effet, j’étais venu quelques semaines plus tôt faire des examens. J’étais en proies à des toux fréquentes qui duraient plusieurs mois. A cela, s’ajoutaient pertes de conscience et vomissement. Ça ne m’a pourtant pas alerté le moins du monde : étant pompier, je suis souvent en proie a des toux après un sauvetage. La fumée des incendies s’ajoutant au fait que j’avais été il y a quelques années de cela un grand fumeur. Donc, naturellement, je n’ai pas vraiment prêté attention à tout ça. Mais un ami médecin m’ordonna d’aller faire immédiatement des examens à l’hôpital, usant d’arguments très convaincants. Donc le verdict était tombé, j’allais apprendre à quoi m’en tenir.

« _ Mr Duclos, autant que je sois franc avec vous… »

Et effectivement, il n’y alla pas par quatre chemins : un cancer. J’avais un cancer suffisamment grave pour qu’il soit fatal. Un cancer des poumons. Une opération ? Ce ne serait pas possible, les cellules cancéreuses s’étaient déjà propagées dans les deux poumons. La tumeur était trop développée déjà. Pour combien de temps j’en avais ? Deux mois au mieux, un an au pire. Au pire ? Oui au pire, car un cancer, c’est tout sauf une cour de récréation.

L’entretient avec le médecin Lechaux dura un peu plus d’une heure. Il me recommanda de la chimiothérapie et me prépara un arrêt de travail. Je sortis du cabinet, vide de pensées, de sentiments, d’envies.

J’allais mourir. J’avais quarante six ans, et ma vie allait s’arrêter là. Au Moyen-Âge, atteindre les quarante ans était un exploit, mais à notre époque, on est encore dans la fleur de l’âge. Ma vie aura été un désastre, une catastrophe naturel sans que je ne puisse y remédier. Je n’aurais pas connu mes petits-enfants, ni joué dans un groupe de jazz comme je l’avais toujours rêvé. Je devais dire adieu à cette vie qui ne se limitait qu’à mon appartement, la caserne ou le bistrot quelques soirs. Je n’aurais jamais de chance avec la jolie serveuse du café en face de chez moi, je n’aurais jamais pu faire les choses les plus folles, les plus absurdes qui pimentent le quotidien. Sur ma tombe, on écrirait : Ici repose Eric Duclos, malheureux homme marié avec sa pizza quatre fromages. Peut-être que ma fille me traiterait de sale con le jour de mon enterrement, si elle est de bonne humeur ou qu’elle n’oublie pas de venir. Un échec. Ma vie était un Echec. J’avais tellement de choses à faire, tellement de choses à vivre. Ça ne pouvait pas s’arrêter ainsi…

Je marchais pendant longtemps dans les rues de Montpellier, longeant les façades sans savoir où j’allais, ce que je faisais, comme un clochard perdu et vide de sentiment. Les gens s’écartaient à mon passage, certains me donnèrent une pièce, les yeux remplis de pitié. J’étais vide et déjà mort. Il n’y avait rien à faire, à part prendre ces foutus médicaments. J’offrais à un innocent poteau un coup de pied, pour me soulager. Je rentrai chez moi en boitant, et m’installa devant la télé en zappant jusqu’au programme de vingt heure, comme tous les jours, sans ma pizza quatre fromages. Sauf qu’on n’était pas tous les jours.

Dans deux mois, je ne serais plus.

A suivre...


Publicité
26 novembre 2008

[brouillon] Les 7 Melianes

2_modifi__1

A titre indicatif, cette histoire est le fruit de mon imagination.
Si je poste le brouillon ici, sur cette histoire qui n'a pas encore commencée, ce n'est pas pour que je la retrouve sur d'autres sites. C'est pour montrer le fruit de mon travail, les incohérences qu'il pourrait y avoir pour recevoir des critiques, de l'aide et pour avoir des repères. Mais c'est également une manière intéressante je trouve de voir comment je travaille.

Histoire originale
Fantastique

Les 7 Melianes:

"Les 7 Melianes" est une histoire fantastique, la première que j'écrirais. C'est un gros projet, et autant dire que j'aimerais le faire bien et qui me tient beaucoup à cœur. Je précise également que c'est un brouillon, que les trames principales de l'histoire ne sont pas définies.

1) L'Univers :
à venir

2) Le scénario:

à venir

3) Les personnages

à venir

26 novembre 2008

[Naruto] La plus belle chose qui m'ait été donné de voir

la_bellechse_modifi__2






Manga: Naruto
Oneshot (1 chapitre)
Pairing: ShikamaruxTemari
POV(Point Of View) Shikamaru

Disclaimer: les personnages appartiennent à leur auteur respectifs, Masashi Kishimoto.

La plus belle chose qui m'ait été donné de voir

J’aime les nuages. Ils sont libres, insouciants et purs. Ils ont la chance d’être libre, dénués de toutes envies et de toutes responsabilités. La vie de nuages me tente bien parfois, la vie est beaucoup trop galère pour moi.

J’aime les clopes, bien que quelques mois plus tôt j’affirmais le contraire. Malgré le fait que la fumée me brûle la gorge et me pique les yeux, elles me rappellent mon défunt maître Asuma. Avec ces cigarettes, c’est des bonds dans le temps et dans mes souvenirs que je fais.

J’aime Ino et Choji, bien qu’Ino ne jure que par Sasuke et Choji par ses chips. Ce sont ceux avec qui je fais équipe, ceux qui ont mon entière confiance. Je suis là lorsqu’ils en ont besoin, ils sont là lorsque j’en ai besoin (ou lorsque je n’en ai pas besoin aussi d’ailleurs…). C’est ce qu’on appelle des amis je crois.

J’aime mon père, le seul que j’ai du mal à battre au shogi et ma mère aussi je crois, même si elle passe son temps à me crier dessus.

Mais plus que les nuages, plus que les clopes, plus que mes amis et mes parents j’ai trouvé quelque chose que j’aimais vraiment. Une chose qui fait battre mon cœur à cent à l’heure, une chose que je ferais tout pour protéger, une chose qui me fait ressentir mille émotions.

 

Son Sourire. La plus belle chose qui m’ait été donné de voir.

Au départ, elle me fatiguait avec son sourire narquois et victorieux. Temari No Sabaku. C’est vraiment quelqu’un. Quelle fille galère ! Quelle…magnifique…fille galère. La seule que j’ai du mal à cerner, la seule qui m’ait vu pleurer, la seule, en dehors d’Ino, qui me côtoie. Bien qu’on se le cache, bien qu’on fasse semblant, on est heureux quand on est ensemble. Et cette affection, on se la démontre d’une bien singulière manière. On se dispute, on se chamaille. Tout le contraire d’un couple aux anges. Mais on n’est pas comme les autres.

Elle est colérique, trop vive pour une fille, un peu garçon manqué, bruyante et énergique, elle ne minaude pas et ne pense qu’à son destin de Kunoichi.

Je suis feignant, paresseux, j’ai deux cent de Q.I et je passe mes journées à flemmarder quand je ne suis pas en mission.

On est les exacts opposés, mais les contraires s’attirent n’est-ce pas ?

 

Je me rappellerai toujours du jour où je l’ai entraperçu. Ce sourire si rare… Temari était venue me prêter main forte… ou plutôt elle était venue m’aider contre cette Tayuya d’Oto No Kuni. Après qu’elle se soit débarrassée de la rousse, je l’ai vu. Un rayon de soleil, un éclat vif et ardent de lumière. Le paradis. La jeune femme m’a sourit. Ce n’était pas ce sourire rageur et déterminé qu’elle arborait habituellement. C’était un sourire doux, tendre et chaleureux. J’ai alors repensé à ce que m’avait dit un jour mon père. Je lui avais demandé pourquoi il avait épousé ma mère, qui a un très mauvais caractère. Il m’avait alors répondu :

_ Ta mère a un sourire très tendre parfois tu sais, je crois que c’est pour ça… *

Avant, je trouvais ça ridicule d’épouser une femme rien que pour son sourire. Avant d’avoir vu celui de Temari.

Après l’avoir vu, j’ai agit comme si rien n’était. Pour ceux qui me connaissent mal en tout cas. Je râlais, la traitait de fille galère et elle me traitait de pleurnichard. Mais mes amis et mes parents avaient perçu le changement. Quand je me reposais pour observer les nuages, je la revoyais, elle et son sourire. Je n’écoutais qu’à moitié ce qu’on me disait, mes pensées rejoignaient souvent la belle blonde. Je pensais que je ne reverrais jamais ces commissures aux coins de ces lèvres.

J’avais tort.

Lors de l’examen Chunnin, nous nous sommes disputés violemment. Elle m’avait vexé à cause d’une histoire débile, je m’étais énervé. Alors que j’allais partir pour penser à autre chose, elle m’avait retenu par la manche et m’avait sourit tendrement et tristement. Elle n’avait rien dit et avait uniquement plongé son regard dans le mien. C’était sa manière de se faire pardonner. On se comprenait, on n’avait pas besoin des mots.

Lorsque j’avais pris mon courage à deux mains pour me déclarer, elle avait posé ses lèvres tendrement sur les miennes. Lorsque nous avions repris notre respiration, elle me sourit de ce même sourire magique. Lors de notre première fois, alors qu’elle reposait sur mon épaule après notre nuit d’amour, elle m’avait dit bonjour de ce même sourire lumineux. Ce manège se répétait, ce sourire était rare et uniquement réservé à mes beaux yeux. On n’était pas un couple parfait, au contraire, nos amis pensaient souvent qu’on était à deux doigts de la rupture. Mais ils ne comprenaient pas. On était plus unis qu’eux tous réunis, on était les plus heureux. C’était notre bonheur qu’on avait construit. Et ce bonheur était bâti sur un sourire.

Mon père avait raison, je suis tombé amoureux d’elle et de son sourire.

*Naruto tome 21

Note de lecture: Mon premier Oneshot sur Naruto, et plus particulièrement sur le ShikamaruxTemari. J'ai voulu m'essayer à ce couple et aux Naruto's Fic, donc je me suis basée sur un moment que j'aimais bien sur un manga et j'ai extrapolé. J'ai utilisé mes personnages préférés, Temari et Shikamaru.

Merci de m'avoir lu !

Des avis/critiques ?

31 octobre 2008

[Detective Conan] Les derniers instants de Ai Haibara

ai_haibara2_copie





Manga: Detective Conan
Oneshot (1 chapitre)
Pairing: Aucun
Disclaimer: les personnages appartiennent à leur auteur respectifs.


Les derniers instants de Ai Haibara:

Enfin terminé. Après une semaine de travail acharné, sans beaucoup dormir et très peu manger, elle avait enfin mis au point le médicament. L’antidote qui allait lui permettre de retrouver sa taille normale, ainsi que celle de Kudo… Le remède contre l’APTX. La petite fille de sept ans s’écroula sur la table, tenant toujours fermement dans sa main le fruit de son dur labeur Un soupir de soulagement s’échappa des lèvres de Ai, qui s’autorisa à fermer les yeux quelques instants. Elle avait réussi. Toutes les attentes que Kudo avaient placées en elle étaient désormais récompensées. Une longue et éprouvante aventure allait s’achever. Voilà un mois que l’organisation avait été démantelée, et si au départ, Kudo, les policiers japonais ainsi que le FIB n’avaient pas réussi à attraper des membres majeurs de l’organisation des hommes en noir, très vite on les retrouva et ils furent mis derrière les verrous. Certains, comme Gin et Vermouth, ont préféré la mort plutôt que de dévoiler leurs secrets. On avait retrouvé leurs cadavres très rapidement. Et après une infiltration dans les locaux des criminels, surveillés par la police, Ai avait réussi avec l’aide du professeur Agasa à mettre la main sur la formule de l’Apotoxine 4869. Et c’est ainsi qu’elle s’était immédiatement attelée à la tache, et avait enfin le remède entre les doigts. Mais une question l’obsédait désormais, remplaçant celle de la veille qui portait sur une formule chimique étonnamment complexe : et maintenant, qu’allait-elle devenir ? Kudo, lui, avait une vie à construire, quelqu’un qui l’attendait et qui l’aimait. Elle, n’avait plus personne, pas de rêve, pas d’envie. Les seules choses qui la rattachaient à son passé étaient ses souvenirs et les cassettes enregistrées par sa mère, Helena, quelques années plus tôt. Et elle ne voyait pas d’éventuel futur se tracer devant elle. C’est sur ces questions, auxquelles elle ne trouvait pas encore de réponse qu’elle s’endormit, le visage posé sur le clavier de son ordinateur.


***

"_ Les enfants, un peu de silence !!! " s’écria Mlle Kobayashi.

Les cris des enfants se turent peu à peu, écoutant ce que leur professeur avait à leur dire. Les deux adultes rajeunis se tenaient devant le tableau, droits comme des piquets, jetant un regard nostalgique à cette classe qu’ils allaient désormais bientôt quitter. Lorsque le silence se fit enfin, le professeur toussota et annonça à l’assemblée qui était assise devant elle :

"_ Ai et Conan vont quitter notre école demain. C’est leur dernière journée ici, et donc j’aimerais que vous fassiez en sorte que…"


Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase que des cris de protestations de la part de Genta Kojima se firent entendre.

"_ Quoi ?! Vous plaisantez professeur ! "


Elle secoua la tête, de manière négative, et le fit taire afin de pouvoir donner des explications :

"_ Les parents de Conan sont revenus le chercher pour l’emmener à l’étranger, maintenant que leur installation est prête et qu’ils peuvent l’accueillir chez lui. Et pour Ai, elle a retrouvé de la famille aux Etats-Unis et part les retrouver…"

Un silence pesant s’installa dans la pièce. Les élèves, plus principalement Ayumi Yoshida, Mitsuhiko Tsuburaya et Genta Kojima, cherchaient quelques choses à dire pour exprimer leurs désaccords, mais rien ne pouvait être dit, et ils ne savaient pas comment réussir à retenir leurs amis. Après ce court intermède, les principaux intéressés regagnèrent leurs places respectives, qui seraient vides le lendemain. Le cours reprit, mais certains élèves étaient absents. Ayumi était au bord des larmes et se retenait de s’effondrer devant tout le monde. Sa meilleure amie et son premier amour allaient tous deux partir, le même jour… Et elle n’en savait rien jusqu’à présent. Elle tourna son regard vers Ai, qui semblait elle aussi étrangement pensive. La petite fille observa quelques instants sa meilleure amie, puis se tourna vers Conan, tout aussi pensif, et une idée lui traversa l’esprit. Elle attendit que le cours soit enfin finit pour en parler aux deux autres garçons du club des détectives boys.

Ai et Conan restèrent pensifs toute la matinée : quitter cette classe et ces personnes qu’ils avaient côtoyer chaque jour pendant plusieurs mois les rendait beaucoup plus nostalgiques qu’ils ne l’avaient pensé. Conan observa ses amis, un petit sourire aux lèvres, en pensant :
"_ Finalement, il y a quand même eu des bons côtés à cette histoire…"

Ce qui n’empêcha pas le fait qu’il n’avait qu’une hâte : rentrer chez lui, simuler avec sa mère un départ pour la Chine, prendre l’antidote et reprendre sa vie là où elle s’était arrêtée.

Ai, elle, n’aurait jamais pensé être si affectée de quitter cette vie. Lorsqu’elle avait rapetissé, l’idée même de côtoyer des enfants toute la journée et de se faire passer pour une petite fille ne l’enchantait pas vraiment. Et pourtant, plus le temps passait, plus elle prenait goût à cette vie, à cette deuxième enfance que le destin lui offrait. Mais elle était en réalité une adulte, et elle savait que cette vie confortable prendrait fin un jour. Le bonheur était si éphémère…

La sonnerie marqua la fin des cours de l’après-midi. Tous les enfants se levèrent et quittèrent leur salle de classe par petits groupes. Mitsuhiko, Ayumi et Genta étaient immédiatement partis, sans attendre leurs amis qui les quittaient le lendemain. Conan fronça les sourcils et Ai les regarda partir un sourire mélancolique aux lèvres, puis ils quittèrent la salle de classe dans laquelle il ne retourneraient plus jamais, un dernier ‘’au revoir’’ à l’adresse de leur professeur et de leurs camarades de classe.

"_ Je veux bien qu’ils soient fâchés, soupira le détective, mais j’aurais bien aimé passer mes derniers instants en tant qu’enfant avec eux…"


Ai haussa les épaules. C’était mieux comme ça, il ne fallait pas qu’ils aient trop d’attaches. Eux comme elle.

"_ Quand je pense que ce soir je redeviendrai Shinichi… "
murmura-t-il dans un sourire.

La petite fille le regarda d’un air narquois et répondit, avec l’air détaché :

"_ C’est normal que tu sois heureux. Une fois que tu seras redevenu toi-même, tu te feras accueillir de la plus chaleureuse des façons… et même plus ! Ça en réjouirait plus d’un !"


Conan rougit légèrement tout en ricanant ironiquement. La jeune scientifique le taquinait sur le sujet, mais derrière ce masque d’indifférence se cachait une profonde tristesse. Elle était tombée amoureuse du détective rajeuni. Au départ, non pas par amour, elle était intéressée par lui. Comment ce garçon, qui était dans la même situation qu’elle faisait-il pour cacher son identité, pour agir comme un enfant de sept ans et pour retourner à l’école, refoulant ses propres sentiments ? La curiosité la piquait, et plus par obligation qu’autre chose, elle se mit à le fréquenter. D’abord, c’est son regard, lorsqu’il résolvait des enquêtes qui la fascinaient. Enfin, il l’avait sorti du gouffre, il avait cru en elle, il l’avait sauvé. S’il n’avait pas été là, elle ne le serait plus aujourd’hui. Et pourtant, c’était un amour impossible. Le détective était fou d’amour pour une jeune fille d’une pureté étonnante. Elle ne voulait pas connaître Ran. Et pourtant, par la force du hasard, elle fréquenta cette fille… Effectivement, sa pureté l’avait brûlé et adoucie, et Ai s'était retrouvée étonnement triste en se rendant compte que jamais elle ne pourrait rivaliser avec celle qui ressemblait tant à sa sœur. Et puis, si elle ne voulait pas se mettre entre eux, c’était aussi parce que, après avoir tué et blessé des gens, elle voulait les préserver, ces deux là, et qu’ils soient heureux… Ensemble.

***

Les deux enfants arrivèrent enfin chez le professeur Agasa. Lorsque Ai ouvrit la porte, soupirant en pensant que le professeur avait encore oublié de la fermer, un grand cri retentit dans l’entrée :

"_ SURPRISE !!! "

Devant les yeux ébahis des adultes rajeunis, se trouvaient tous leurs amis : Le professeur Agasa, Ran, Kogoro, Sonoko, Ayumi, Genta, Mitsuhiko, et même Heiji et Kazuha étaient là. Le détective fronça les sourcils, attendant une explication. Le professeur précisa qu’Ayumi l’avait contacté pendant la pause déjeuner grâce au badge de détective qu’Ai avait oublié, lui demandant de préparer cette fête en leur honneur et de prévenir le plus de monde possible. Ran avait déjà invité Heiji et Kazuha afin qu’ils puissent dire au revoir au petit garçon, lorsque le professeur l’avait contacté. Ils avaient donc décidé de faire une fête en commun.
Les enfants étaient tous les trois dans un coin de la pièce, n’osant pas s’approcher de leurs amis. Ils se sentaient trahis, Conan et Ai ne leur avait pas annoncé qu’ils partaient, et ils étaient vexés. Mais les deux protagonistes de la fête s’approchèrent d’eux, Conan faisant la moue, Ai cachant son tendre sourire :

"_ Vous n’étiez pas obligé… Marmonna le détective Mais merci. "

Ayumi fondit en larmes et sauta dans les bras d’Ai, la bouche pleine de reproches Les deux garçons tapèrent dans le dos de Conan en maugréant qu’ils auraient quand même pu les prévenir.
Puis ils assaillirent leurs amis de questions :
"Tu habiteras où ?" demanda la petite Ayumi.
"Tu feras comment pour parler en anglais ?" questionna Mitsuhiko. " C’est quoi la nourriture locale de la Chine ? " demanda Genta, l’eau à la bouche.
"Vous nous écrirez hein ?" demandèrent-ils tous ensemble en cœur.

Ai et Conan inventèrent tant bien que mal les réponses à ces questions Les trois enfants se ruèrent vers le buffet alors que Heiji prit Conan à part :

"_ Eh bien Kudo ! Tu dois avoir hâte que la journée se finisse ! "


L’intéressé sourit et regarda toutes les personnes qui faisaient partie de sa deuxième enfance.

"_ Oui, mais quelque part, cette vie va me manquer…"


Bien qu’il allait retrouver, le lendemain Ran, Kogoro, Sonoko et prochainement Heiji et Kazuha il devrait définitivement oublier les trois enfants qui, bien qu'étant bruyants et fatiguant, étaient de bons amis. Heiji se pencha pour observer le visage du petit garçon mélancolique, et le taquina un grand sourire aux lèvres :

"_ Et oui ! Finit le temps où Ran te serrait innocemment contre elle, et finit le temps où vous preniez le bain ensemble… Mais bon, une fois que tu seras redevenu grand, tu auras tout le temps de rattraper ça…" 


Conan s’empourpra et cria contre son idiot d’ami, qui était parti dans un fou rire. Grâce à Hattori, la tristesse de Conan s’était évanouie… Il allait l’en remercier lorsque le détective de l’Ouest reprit de la contenance et continua, plus grave :

"_ Mais je te conseille d’avouer rapidement ta véritable identité à Ran… Regarde-là, elle a l’air heureuse, mais on voit bien qu’elle se force et qu’elle cache cette tristesse à voir son ''petit frère'' partir." 

Conan jeta son regard sur elle, et approuva la réflexion d’Hattori. Oui, il lui dirait… lorsque le moment sera venu. Non loin de là, la petite scientifique qui avait tout entendu de l’échange des deux amis, sourit tristement. Shinichi avait une vie à vivre, et cette pensée la hantait. Une vie à vivre, contrairement à Ai, et loin d’elle.

***
La fin de la soirée arrivait, Yukiko allait bientôt arriver, déguisée en Fumiyo, pour emmener Conan. Au même moment, Sonoko et les trois enfants.

"_ Ecrivez-nous surtout ! " 


Les interpellés sourirent, mais ne promirent pas. Ils ne pouvaient pas promettre, ils ne pouvaient que quitter la vie des trois enfants…

Ayumi éclata en sanglot et se réfugia dans les bras de Conan, qui s’empourpra. Genta faillit répliquer, mais n’en fit rien, laissant la petite fille faire ses adieux à son premier amour. Ce dernier tapa le garçon à lunettes dans le dos, et Mitsuhiko salua tristement ses deux amis.
Ai s’approcha de lui et déposa un baiser sur une de ses joues rouges du scientifique des détectives boys. Après tout, elle pouvait au moins lui offrir ça comme cadeau d’adieu.
Puis les enfants et la meilleure amie de Ran quittèrent la maison, en saluant chaleureusement Conan et Ai.

Heiji décida d’en faire de même.

"_ Mais Heiji… commença Kazuha Tu ne veux pas rester un peu plus longtemps ? Tu n’as pas vraiment parlé à Conan ce soir et…"

Le détective la fit taire d’un sourire, en murmurant :

"_ Ne t’inquiète pas. Qui sait, peut-être nous reverrons-nous plus tôt que nous le pensons…"


Puis il adressa un clin d’œil à son rival, qui ricana silencieusement devant la malice de son ami. Ce dernier lui fit un signe de main, Kazuha en fit de même pour Ran et tapota la tête du petit garçon en signe d’au revoir. Heiji la tira ensuite par le bras, sous les protestations de la jeune fille, et quittèrent la maison du professeur. Ne restaient plus dans la salle que le professeur, Ran, Kogoro et les deux enfants.

"_ Bon, nous allons faire de même alors…"marmonna Kogoro.

Ce dernier salua de la tête la petite Ai, et colla son poing sur la tête de Conan, qui gémit de douleur sous cette frappe inattendue.

"_ Prends soin de toi gamin. " 


Conan écarquilla les yeux, pour hocher de la tête. Mouri l’endormi rentra chez lui, sachant que sa fille mettrait plus de temps pour se défaire du petit garçon.

"_ Bon, je vais y aller moi aussi…" murmura-t-elle.

Les larmes au coin des yeux, elle se pencha vers Conan pour le serrer dans ses bras. Conan ne la serra pas contre lui mais ne la repoussa pas. Ce contact dura quelques minutes, puis Ran se détacha du petit garçon en lui souriant. Puis elle salua la petite fille d’un simple ‘’au revoir’’, sachant qu’elle ne pouvait pas se montrer aussi maternelle avec elle. Et pourtant, Ai la gratifia d’un sourire, tendre et timide, tout en détournant le regard. Mais Ran le nota tout de même, écarquilla les yeux de surprise et lui rendit son sourire, lumineux. Ai fixa ses chaussures alors que l’adolescente quittait la pièce, sous le regard interrogateur de Conan.

Quelques minutes plus tard, Yukiko arriva dans la maison, déguisée en Fumiyo. Pestant contre son imbécile de fils qui l’avait fait venir déguisé pour rien, elle fut cependant invitée à retrouver son fils, son vrai fils, qu’elle n’avait plus vu depuis longtemps.

Ai apporta les antidotes. Conan en prit un dans une main, et le regarda l’air suspicieux.

"_ Ne t’inquiète pas, je suis sure de son effet, il y a 99% de chance de réussite…
_ Et pour le 1% qui reste ?
_ Si ça échoue, c’est que tu es vraiment maudit Kudo." 


Conan ricana, pas détendu pour autant. Yukiko regardait son fils, inquiet. Et si ça échouait ? Que se passera-t-il ? Survivra-t-il ? Et s’il survit, est-ce qu’il sera condamné à rester enfant toute sa vie ?
Mais il ne lui laissa pas le temps de poser ses questions, qu’il avait déjà bu l’antidote. Au début, les effets ne se firent pas ressentir. Puis il eut chaud, mal au cœur, et se sentait défaillir. Pour finir, il s’évanouit, et son corps grandit progressivement. Agasa recouvrit le corps de Shinichi d’une couverture, et il essaya de le soulever pour le poser sur le canapé, avec l’aide de Yukiko qui s’asseya également sur le canapé pour s’occuper de son fils unique.

Ai inspira longuement. Ça avait marché pour Kudo. Ça marcherait pour elle, logiquement. Mais quelque chose la retenait, une peur indescriptible. Voyant le malaise de la petite fille qui hésitait à prendre le médicament, le professeur proposa :

"_ Tu sais Ai… Tu peux rester ici… comme petite fille. Je sais que tu n’as pas eu une enfance facile, et tu n’as plus personne désormais. Mais si tu veux revivre une deuxième enfance, je suis prêt à t’accueillir ici… C’est toi qui décides…" 

Ai écarquilla les yeux de surprise et de joie. Revivre une deuxième enfance… l’idée était tentante. Elle n’avait aucune raison de refuser. Que voulait-elle faire une fois adulte ? Rien. Elle ne savait pas quoi devenir, où aller. Et si elle restait ici ?
Des souvenirs lui revinrent en mémoires. Ses études aux Etats-Unis, sa sœur…
Tu ferais mieux d’arrêter de faire ces médicaments et penser sérieusement à te trouver un petit ami !


Arrêter de faire des médicaments. D’un sens, elle ne vivait que pour ça, c’est tout ce qu’elle savait faire. Faire des médicaments pour sauver la vie des gens ? Pourquoi pas… mais elle avait tout son temps, maintenant qu’elle était redevenu une enfant…
Puis une phrase lui revint à l’esprit, prononcée par Kudo après le détournement de bus…
Tu ne dois pas fuir Ai. Tu ne dois pas fuir ton propre destin…

La petite fille sourit. C’est toi qui a raison Kudo…

"_ Merci professeur… Mais je refuse. Je ne peux pas continuer à fuir éternellement…"

Et c’est sur ces paroles qu’elle avala d’une traite le médicament. Elle avait désormais chaud, et sentait son cœur éclater… Elle perdit conscience et s’écroula sur le sol du laboratoire.

Adieu, Ai Haibara…


Notes de lecture: 

Voici mon dernier oneshot sur Detective Conan (d'autres sont en cours d'écriture cependant).
Cet oneshot est assez particulier pour moi, car contrairement à "Trois Mots" ou "Tu peux tromper tout le monde sauf moi", je n'ai pas écrit cet OS d'un jet, laissant ma plume s'exprimer au fil du récit. Je m'étais préparé un plan précis, avec dans l'idée d'exprimer plusieurs choses avec cette fanfiction:
• Montrer que (malgré les pros ConanxAi ou les Anti ConanxAi), Ai aimait Conan. C'est un fait,c'est comme ça. Mais pourtant, Conan n'est pas amoureux d'elle, du moins il ne l'aime pas de la manière dont elle le souhaiterait. J'ai voulu développer ce sentiment de rejet, d'amours non contrôlé...etc
• Ai hésite pendant toute la fiction à rester -ou non- enfant. Elle est mélancolique et triste à l'idée de quitter cette vie confortable, cette deuxième enfance qui lui est offerte.
• Elle n'a aucune certitude sur son avenir. Shinichi, il veut rentrer, redevenir lui-même, avouer sa flamme à Ran et reprendre sa vie là où il l'avait laissé. Mais Shiho ? Sa "vie", c'était sa soeur et les expériences qu'elle menait pour le compte de l'organisation. Elle n'a plus sa soeur et l'organisation est détruite. Que lui reste-t-il ? Rien. J'ai donc voulu insister là dessus.
• Elle a mine de rien des attaches avec sa deuxième enfance: les détectives boys -les amis qu'elle n'a jamais eu- et le professeur Agasa -le grand-père qu'elle n'a jamais connu-.
Voilà sur quoi j'ai joué dans cet oneshot, et sur quoi j'ai voulu insister. J'espère que ça c'est retranscrit.
Pour la fin, Ai choisit de ne plus fuir et de redevenir adulte. Pourquoi cette perspective ? A mon avis, si Ai continue de fuir toute sa vie, elle n'en devient que lâche et elle n'aura pas changer. Pourtant, elle change, elle veut devenir quelqu'un de bien. Une deuxième enfance, heureuse et insouciance, c'est beau, ça donne envie. Mais elle est adulte, et elle ne peut pas fuir sa vraie vie à mon sens.

J'espère que cet oneshot vous a plu !
Un avis/critique ?

31 octobre 2008

[Detective Conan] Trois Mots

shin_copie




Manga: Detective Conan
Oneshot (1 chapitre)
Pairing: ShinichixRan
Disclaimer: les personnages appartiennent à leur auteur respectifs.


Trois Mots:

Illustrations

Des illustrations sont à venir.
Une couverture
Et peut-être la scène d'attente et la scène finale.

31 octobre 2008

[Detective Conan] Trois Mots

shin_copie






Manga: Detective Conan
Oneshot (1 chapitre)
Pairing: ShinichixRan
Disclaimer: les personnages appartiennent à leur auteur respectifs.

Trois Mots:

 

” _ Le coupable… C’est vous !! ” S’écria le détective en pointant du doigt l’interpellé.

Ce dernier dévisagea le détective, qui était souriant et confiant, de grosses gouttes de sueurs dégoulinant sur son visage, étouffant un juron. S’ensuivit un exposé détaillé, prouvant la culpabilité du vieil homme. Un jeune homme au teint hâlé observait son vieil ami dans un coin de la pièce en souriant. Ils étaient à Tokyô, c’était normal que le détective de l’Ouest laisse le beau rôle à Shinichi Kudo. D’autant plus qu’ils avaient souvent résolus des affaires ensemble, cinq ans après la disparition de Conan Edogawa. En effet, ils avaient réussi tant bien que mal à démantelé l’organisation des hommes en noirs, et le détective rétrécit avait rapidement retrouvé sa taille habituelle, grâce à la scientifique qui ne mit qu’une petite semaine pour préparer l’antidote. Une fois sa taille retrouvée, Shinichi avait aussitôt avoué sa flamme à Ran Mouri et la vérité sur le petit garçon qu’elle avait hébergé. Bien qu’elle fût très surprise par la vérité, elle ne blâma pas le garçon, consciente qu’il lui avait caché la vérité uniquement pour la protéger.

” _ En cinq ans, pensa Heiji, beaucoup de choses ont changé dans la vie de Kudô.”

En effet, Shinichi avait ouvert une agence de détective dans Tokyô, alors qu’il avait fini ses études, et s’était marié avec Ran, malgré la forte réticence du détective Mouri. Le fils du préfet d’Osaka, lui, avait rejoint la préfecture d’Osaka, et avançait doucement, mais surement dans sa relation avec son amie d’enfance.

Alors que la victime allait passer aux aveux, une sonnerie retentit. Shinichi reconnu immédiatement la sonnerie de son téléphone portable et fronça les sourcils. Il décrocha malgré tout, et écouta attentivement les paroles de son interlocuteur, sans lâcher le coupable des yeux. Au fur et à mesure que la personne à l’autre bout du fil parlait, le visage du détective Tokyoïte pâlissait à vue d’œil. Il raccrocha, complètement retourné. Son ami posa sa main sur son épaule.

” _ Vas-y Kudo, l’encouragea Heiji, je finis ici et je te rejoins plus tard. ”

Shinichi sourit de reconnaissance à son rival, et courut hors de la demeure où avait eu lieu quelques heures plus tôt un meurtre. Il attrapa un taxi à la volée et demanda à être conduit à l’hôpital Beika. Pendant tout le trajet, les pensées de Shinichi Kudo étaient floues, et seuls trois petits mots résonnaient dans son esprit, comme une mélodie qui ne voulait pas le quitter. Des gouttes de sueurs et d’angoisses coulaient sur sa tempe, alors qu’il demandait au chauffeur toutes les deux minutes “on est bientôt arrivé ?” et “vous ne pouvez pas accélérer?”. On aurait dit un petit garçon qui en avait marre d’attendre au bout de quinze minutes de trajet. Mais le détective devait attendre dix minutes, et ses dix minutes s’écoulèrent doucement, le laissant à la proie de ses trois mots qui se baladaient dans sa tête.

Enfin il arriva devant l’hôpital. Il régla rapidement la note au chauffeur, sans se rendre compte de la forte somme qu’il venait de lui laisser par inadvertance, et se rua à l’intérieur de l’hôpital. Aussitôt à l’accueil, il expliqua la situation à la jeune femme assise derrière ses ordinateurs, et demanda la chambre de “Mme Ran Kudo”. Elle lui indiqua la chambre, au deuxième étage. Shinichi monta donc rejoindre sa femme au pas de course. Devant sa chambre, il trouva assise contre le mur Sonoko et Kazuha. Sonoko expliqua rapidement au mari de la patiente que Ran était actuellement en salle d’opération, et que personne ne pouvait les rejoindre. Les yeux de Shinichi s’écarquillèrent de stupeur, et se résolu à s’asseoir contre le mur, la tête dans les mains, à attendre.
Les trois mots dansaient de plus belle dans sa tête.

Le détective d’Osaka les rejoignit une heure après. Kazuha lui résuma rapidement la situation, et ils se rassirent, ne pouvant qu’attendre, impuissant. Heiji tenta tant bien que mal de rassurer son ami, mais Shinichi ne l’écoutait pas, étant dans un état second, comme dans une bulle. Shinichi Kudo perdait son sang froid.

Quelques dures heures plus tard, le médecin, un tablier couvert de sang, alla à la rencontre des quatres personnes assises dans le couloir, demandant qui était l’époux de la patiente. Shinichi se leva, et serra la main du docteur. Ce dernier lui exposa la situation, un sourire aux lèvres. Les trois mots criaient dans sa tête. On l’invita à rentrer dans la chambre de sa femme, encore tout retourné. Sonoko se leva, folle de joie et courut aller chercher des boissons rafraîchissantes, laissant Ran et Shinichi seul. Kazuha et Heiji restèrent dans le couloir, alors que Shinichi venait de rentrer dans la chambre. Heiji se colla contre le mur, soupira de soulagement, et observa le dos de son amie d’enfance, encore immobile devant la porte de la chambre de son amie. Elle commença à sangloter, laissant le garçon derrière elle sidéré. Il lâcha son mur et s’approcha de Kazuha. Les larmes de soulagement avaient inondés ses joues. Elle murmurait sans cesse “C’est merveilleux…”, “Je suis soulagée”. Ne sachant comment réagir, le garçon au teint bronzé sourit, jusqu’au moment ou deux yeux verts se retournèrent vers lui et demandèrent:
“_ Tu crois que ça m’arrivera un jour ?”Ses joues étaient rouges, elle était morte de honte. Heiji écarquilla les yeux, sentant la rougeur et la gêne le gagner petit à petit.
“_ Bah, il n’y a pas de raison que le contraire se passe…” murmura-t-il, enfonçant sa casquette sur la tête de Kazuha. Celle-ci devint plus rouge, puis tout en souriant tendrement, serra la main de son ami dans la sienne, continuant de fixer la porte blanche devant eux.

Lorsqu’il ouvrit la porte, Shinichi vit le spectacle le plus beau qu’il n’ait encore jamais vu. La femme de ses rêves se tenait allongée dans son lit d’hôpital, exténuée, un berceau à la droite de son lit. Le détective s’approcha du lit, s’y asseya et caressa le visage de sa femme, qui sourit au contact de cette main sur sa peau. Elle détourna ensuite son regard du visage de Shinichi pour se poser vers le petit être qui dormait dans ses bras. Le détective était sans voix, cherchant les mots justes pour exprimer sa joie devant l’enfant, si frêle, si fragile. L’accouchement avait était difficile, si difficile que les médecins avaient dû avoir recours à une césarienne. Mais l’enfant était tout de même là, respirant doucement contre la poitrine de sa mère. Shinichi passa sa main dans les cheveux du nouveau-né, son fils, son enfant, ému. L’enfant lui attrapa doucement le doigt, plongeant ses yeux verts dans ceux de son père. Shinichi écarquilla les yeux de surprise, mais son regard se voila immédiatement d’un masque de douceur et d’amour, embrassant la mère de son fils tendrement sur le front.

Heiji, Kazuha, Sonoko et les proches des nouveaux parents observaient la scène dans l’entrebâillement de la porte, attendris. Ran avait les larmes au bord des yeux, devant la tendresse que dégageait le regard de Shinichi au contact de son fils. De leur fils.
Les trois mots explosèrent dans la tête du détective.

” _ Je suis papa… ”


Note de lecture:

Un petit Oneshot écrit il y a un petit mois. Tout simple.
A la base, ça aurait dû être du HeijixKazuha, mais Shinichi et Ran me semblaient plus "prêts" que leurs amis d'Osaka (même s'il y a une petite allusion à cela de la part de Kazuha).
Pour cette note de lecture, je ne sais pas trop quoi dire. J'ai repris une idée qui m'était venue en vacance, que j'ai réécrite d'un bloc, sans me poser de questions.
Il y a, comme toutes (ou presques) mes fanfictions de Détective Conan une idée de l'avenir des personnages. J'aime bien imaginer leur vie future.
J'ai voulu dans cet Oneshot maintenir le suspens. Ran est-elle en danger de mort ? Morte ? Un accident ? Que lui ait-elle arrivée ? Que sont ces trois mots ? Ma réponse est: Les personnages découvrent tout simplement le plus beau moment de leur vie. Peut-être qu'un jour j'écrirais la suite avec ce petit bout de chou, avec éventuellement les enfants d'autres personnages... qui sait ?

J'espère que ça vous a plu.
Un avis/une critique ?

 


 

Publicité
1 2 > >>
Wrote, Write, Written
Publicité
Derniers commentaires
Publicité